EDITO

Ce rapport marque un moment charnière dans notre trajectoire financière : 2024 est la première année où l’ensemble de l’EBITDA provient des revenus énergétiques.

Founded in Ireland in 2013, Amarenco is an independent and innovative company specialising in renewable energy, with a core focus on photovoltaic solar power and a strategic expansion into energy storage. Pourquoi cette expansion : parce que l’avenir du solaire passe par le stockage.

Il nous a fallu quatre ans pour mener à bien notre propre transition énergétique, passant d’un modèle économique basé sur la fourniture de services à des partenaires institutionnels et industriels, à un modèle entièrement centré sur la vente d’énergie.

Durant cette période, nous avons réduit le nombre de parties prenantes externes qui n’étaient plus alignées avec notre modèle en évolution, tout en renforçant significativement nos fondations internes, nos équipes et notre expertise. Entre 2020 et 2022, nous avons connu une croissance rapide, à un moment où l’entreprise n’était pas encore pleinement préparée à en absorber l’ampleur.

Pourtant, une telle croissance exige des systèmes d’absorption robustes : une gouvernance solide, une culture claire, une intégration cohérente et une raison d’être partagée. Ces piliers n’étaient pas encore en place. Comme dans la nature, une croissance trop rapide peut compromettre la viabilité à long terme d’un organisme.

Certaines plantes invasives comme le kudzu, la jacinthe d’eau ou le bambou traversent des phases de croissance explosive. Mais en épuisant leurs écosystèmes locaux, elles finissent parfois par s’autodétruire. De même, les colonies de bactéries ou de levures peuvent proliférer rapidement dans un environnement favorable… jusqu’à ce que l’accumulation de toxines et l’épuisement des ressources déclenchent un effondrement soudain.

Dans les organisations humaines, une croissance non maîtrisée peut saturer les systèmes internes, RH, IT, etc., et générer ses propres « toxines » : tensions et conflits, désalignements culturels, surcharges opérationnelles, dettes insoutenables, et plus encore.

À l’inverse, dans la nature, la croissance durable est graduelle, adaptative et résiliente. Les forêts anciennes poussent lentement, construisent des réseaux racinaires complexes, s’adaptent aux stress environnementaux… et résistent à l’épreuve du temps.

C’est pourquoi, en 2023, et plus encore en 2024, nous avons renforcé notre sol vivant. Nous avons aussi appris que la croissance exige parfois des ajustements humains. Certains individus ont choisi d’autres chemins, en quête d’environnements plus alignés avec leurs aspirations, et nous respectons pleinement ces choix.

Un écosystème sain ne cherche pas l’uniformité, mais l’alignement et la cohérence. Chaque espèce s’épanouit lorsqu’elle est parfaitement en phase avec son environnement, et, en retour, contribue à la vitalité de l’écosystème qui l’accueille. Comme dans le monde naturel, certains chemins trouvent naturellement leur place, d’autres non. Un lion ne s’épanouit que dans la savane ; il ne pourrait pas prospérer dans l’océan. Ce n’est ni un jugement sur l’animal ni sur l’environnement : c’est simplement la reconnaissance que pour prospérer durablement, il faut être au bon endroit, librement choisi, aligné avec ses valeurs, ses aspirations et son vrai soi.

Nous ne croyons pas en la croissance linéaire et infinie. Nous croyons en la croissance régénérative, où la force des racines compte tout autant que la vitesse de la canopée.